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pour l’accomplissement de toutes ces fonctions que les animaux de cet ordre ont plusieurs lieux et plusieurs parties, qui s’appellent successivement l’estomac, la résille, le hérisson, la caillette. Si l’on veut savoir leur position respective et leurs formes diverses, nous renvoyons à l’Histoire des Animaux et aux Dessins anatomiques, où il faut les étudier.

§ 9[1]. C’est pour une cause toute semblable que les oiseaux présentent aussi une différence dans l’organe destiné à recevoir les aliments. Comme les oiseaux non plus ne peuvent pas accomplir le service de la bouche, qui n’a pas de dents, et qu’ils n’ont pas d’organe, soit pour diviser la nourriture, soit pour la broyer suffisamment, ils ont avant l’estomac ce qu’on appelle le gésier, qui remplace le travail de la bouche.

  1. Les oiseaux. Comme les oiseaux n’ont pas de dents, il leur faut un appareil qui remplace celui de la mastication chez les mammifères. Il faut voir, sur cette différence fondamentale, Buffon, Discours sur la nature des oiseaux, t. XIX, pp. 51 et suiv., édit. de 1829 ; Cuvier, Anatomie comparée, XXIIe leç., pp. 193 et suiv. ; et aussi XXe leç., p. 404, sur l’œsophage et l’estomac des oiseaux. — Le gésier. Ceci est peut-être un peu trop général ; et dans le paragraphe suivant, Aristote pousse l’analyse un peu plus loin et la rend plus minutieuse. Avant que, dans l’oiseau, les aliments n’arrivent au canal intestinal, ils traversent trois poches, qui sont des dilatations de l’œsophage, le jabot, puis le ventricule succenturié, qui est un peu moins dilaté que le jabot, et enfin le gésier, qui est l’estomac proprement dit. Ces trois dilatations successives présentent bien des différences chez les diverses espèces d’oiseaux ; voir Cuvier, loc. cit. pp. 407 et suiv.