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appelle l’intestin. § 2[1]. Tout le monde peut comprendre pourquoi ces parties diverses sont ainsi disposées dans les animaux. C’est évidemment parce qu’il faut que les animaux reçoivent la nourriture ingérée, et qu’ils expulsent ensuite le résidu de la nourriture après l’avoir épuisée ; or il est bien impossible que ce soit dans un seul et même lieu du corps que se trouvent la nourriture non encore digérée et l’excrément qui doit être rejeté. § 3[2]. Il faut absolument un lieu où la transformation puisse s’opérer. Ainsi, telle partie recevra la nourriture qui entre, et telle autre partie recevra l’excrément qui ne peut plus être utilisé. Mais, de même que le temps où s’accomplit chacune de ces fonctions est différent, de même il faut aussi qu’elles soient séparées pour les lieux mêmes où elles se passent. Mais l’explication de tous ces phénomènes est mieux à sa place dans les ouvrages

  1. Tout le monde peut comprendre. L’objet du canal alimentaire ou intestinal est en effet de toute évidence ; à une de ses extrémités il reçoit la nourriture ; et à l’autre, il en expulse le résidu, ou l’excrément. Voir Cuvier, Anatomie comparée, XXe leç., pp. 352 et suiv., 1re édit. ; voir aussi la Préface à l’Histoire des Animaux, p. XXXII. — Dans un seul et même lieu du corps. Ceci n’est peut-être pas très exact, et Aristote lui-même a constaté qu’il y a des animaux chez lesquels la bouche et l’anus se confondent. Mais il est vrai que, même dans ce cas, il y a eu une élaboration intermédiaire pour la nutrition de l’animal.
  2. Il faut absolument un lieu… La théorie est ici parfaitement exacte. — Séparées pour les lieux mêmes… D’une manière générale, ceci est encore très vrai. — De la Génération. C’est le traité qu’Aristote a consacré à cette grande question, étudiée avec autant de soin par Buffon et par Cuvier. — La Nourriture des animaux. Aristote avait également fait un ouvrage spécial sur ce sujet ; mais cet ouvrage n’est pas parvenu jusqu’à nous ; on peut s’en faire une idée par les observations relatives à la nutrition qu’il a répandues dans toute son histoire naturelle.