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de milieu, mélange de l’un et de l’autre ; c’est-à-dire qu’elle est large en un sens, et étroite dans l’autre, comme on le voit sur le cheval, le mulet, l’âne.


CHAPITRE XIII

Différences de la chair et des viscères ; cause de ces différences.

§ 1[1]. Les viscères présentent des différences avec la chair, non pas seulement pour leur masse matérielle, mais en outre par cette circonstance que la place de la chair est au dehors, tandis que les viscères sont à l’intérieur. Cela tient à ce que la nature des viscères participe de celle des veines ; et que, parmi les viscères, les uns sont faits pour les veines, et que les autres ne sauraient s’en passer.

  1. Les viscères. L’étude des viscères a été commencée plus haut, ch. IV et suivant. — Avec la chair. Cette explication de la différence de la chair et des viscères est très insuffisante. Il est bien vrai, comme le dit l’auteur, que la chair est au dehors, et les viscères à l’intérieur ; mais il y a bien d’autres différences plus importantes que celles-là. Aristote aurait pu les signaler. — Participe de celle des veines. Ceci est exact dans cette mesure que les viscères sont creux ainsi que les veines ; mais les fonctions des viscères sont très diverses, tandis que la fonction des veines est unique. — Les uns sont faits pour les veines. Il semble au contraire que ce sont les veines (artères et veines) qui sont faites pour les viscères qu’elles alimentent. — Les autres ne sauraient s’en passer. Ceci est beaucoup plus exact. L’anatomie et la physiologie comparée attestent que les viscères sont nourris par le sang que leur apportent les artères ; sans elles, ils ne vivraient pas. Le foie seul est nourri par du sang veineux ; mais il n’en a pas moins besoin de sang.