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d’être question ; mais il y en a aussi qui ne les ont pas tous sans exception. Plus haut, nous venons de voir ce que sont ces viscères, et quel est l’objet de leur organisation ; mais les viscères diffèrent même dans les animaux qui les ont. Ainsi, tous ceux qui ont un cœur ne l’ont pas semblable, non plus, on peut dire, qu’aucun des autres viscères. Le foie, par exemple, a chez les uns plusieurs divisions ; chez d’autres, il forme plutôt une seule masse, ceci ne s’appliquant d’abord qu’aux animaux qui ont du sang et qui sont vivipares. § 2[1]. Les viscères des poissons et des quadrupèdes ovipares diffèrent encore plus de ceux des vivipares, et ils ne diffèrent pas moins entre eux. Les oiseaux, au contraire, ont un foie qui se rapproche beaucoup de celui des vivipares. La couleur de leur

  1. Des poissons et des quadrupèdes ovipares. Observation très exacte. — Les oiseaux… ont un foie. Les oiseaux ont un foie profondément divisé en deux lobes, et en général plus volumineux que celui des mammifères. Sa figure est aussi plus uniforme ; il est placé au milieu, sans incliner plus à droite qu’à gauche, et sous les deux hypocondres. — La couleur de leur foie. Dans l’homme, la couleur du foie est d’un brun rougeâtre, parce qu’il n’est presque formé que de vaisseaux de différente nature. La couleur est à peu près la même dans les autres mammifères. Chez les oiseaux, elle est d’ordinaire aussi d’un rouge brun, et parfois d’un rouge vif ou pâle. Souvent le lobe gauche est le plus petit. — Surabondance d’excrétion. Ainsi, les oiseaux n’ont pas d’urine ; ou plutôt l’excrétion liquide se mêle chez eux à l’excrétion sèche.