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de tégument ; et d’autre part, elle n’a pas de chair, de façon qu’elle n’attire ni ne produit aucune humeur ; elle est mince pour rester légère et pour ne produire aucune pesanteur. § 2[1]. Les membranes les plus grandes et les plus fortes sont celles qui entourent le cœur et l’encéphale. C’est fort rationnel ; car ce sont-là les parties qui ont le plus besoin d’être protégées. La bonne conservation est surtout nécessaire pour les parties maîtresses ; et ces deux parties-là sont avant tout les maîtresses de la vie.


CHAPITRE XII

Différences dans le nombre et l’organisation des viscères, dans les vivipares, dans les ovipares, dans les poissons ; variétés dans la couleur du foie ; animaux sans fiel ; fonctions du foie importantes à la santé ; variétés de la rate selon les espèces.

§ 1[2]. Certains animaux ont tous les viscères dont il vient

  1. . Le cœur et l’encéphale. Le péricarde et les méninges. Mais l’encéphale est surtout protégé par la boîte osseuse où il est renfermé. Il est en outre enveloppé, comme tout l’axe cérébro-spinal, de trois membranes : la pie-mère, qui est la plus interne ; l’arachnoïde, qui est la seconde, et la dure-mère, qui est la plus extérieure. — C’est fort rationnel. Nouveau témoignage d’admiration pour la sagesse de la nature. — Les maîtresses de la vie. C’est une belle expression, qui a le mérite d’être parfaitement vraie.
  2. Dont il vient d’être question. Dans tous les chapitres qui précèdent. — Qui ne les ont pas tous. Ceci est très exact, comme le prouve l’anatomie comparée. — Plus haut. A partir du chapitre IV, l’auteur a traité constamment des viscères. — Diffèrent même dans les animaux qui les ont. On peut voir les détails de ces différences, telles que les connaît la science actuelle, dans l’Anatomie comparée de Cuvier. — Ne l’ont pas semblable. On peut voir dans Cuvier, Anatomie comparée, XXIVe leçon, ce qu’est le cœur des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des poissons, pages 166 à 226, et ce que sont les organes de la circulation chez les animaux sans vertèbres, leçon XXVIIe, pp. 392 et suiv. — Le foie, par exemple. Id. ibid. XXIIe leçon, pp. 6 et suiv.