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de corps, et pourquoi d’autres ont une nature dissemblable.


CHAPITRE XI

Des membranes qui enveloppent chaque viscère ; conditions que doit remplir la membrane pour être utile ; des membranes du cœur et du cerveau ; ce sont les plus fortes de toutes ; raisons de cette organisation ; importance souveraine du cœur et de l’encéphale pour la conservation de la vie.

§ 1[1]. Tous les viscères sont renfermés dans une membrane, parce qu’il faut qu’ils soient garantis pour que rien ne puisse les atteindre ; et il faut en outre que l’abri qui les garantit soit léger. C’est là précisément ce qu’est la membrane par sa nature même. D’une part, elle est assez épaisse pour pouvoir servir

  1. Tous les viscères sont renfermés dans une membrane. Le fait est exact dans sa généralité. Le foie tient au diaphragme par trois replis du péritoine ; le cœur est enveloppé par la double membrane du péricarde ; les parois internes de la trachée-artère sont tapissées par une membrane qui vient de l’arrière-bouche ; les poumons sont revêtus d’une membrane commune qu’on appelle la plèvre, et qui est au poumon ce que le péritoine est aux viscères de l’abdomen ; la rate est presque complètement enveloppée par le péritoine, etc. etc. Ainsi, l’assertion d’Aristote peut être considérée comme vraie. — Qu’ils soient garantis.. l’abri… soit léger. Toutes ces explications sont très justes. — Aucune humeur. Ceci est moins exact, parce que les membranes sécrètent généralement quelque humeur qui leur est spéciale et qui les lubrifie.