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cheveux, le cerveau, les oreilles, le visage, les yeux, les dents, la langue, le cou avec le larynx, l’épiglotte et le pharynx, la colonne vertébrale, le cœur, le foie, la bile, l’estomac, les reins, la graisse, la moelle, les os, les nerfs, les artères, le sang, la peau, les poils, les mamelles, le lait, la main de l’homme et ses doigts, les pieds des animaux, leur voix, etc., etc., il parcourt tous ces sujets sur les pas de son modèle, avec peu d’ordre, mais avec des connaissances de détail qui vont quelquefois au delà de celles d’Aristote, et qui prouvent les faibles progrès que la physiologie comparée avait faits en quatre siècles. Dans le livre que Pline a consacré à l’homme, le septième de son Histoire naturelle, on trouve les premières traces et le cadre assez complet d’une science que le XIXe siècle se flatte d’avoir inventée, l’anthropologie. Enfin Pline sait parler de l’homme, de sa misère et de sa grandeur, avec une vérité pénétrante et une éloquente tristesse que Pascal seul a surpassées : « Tantum nudum et in nuda humo… vagitus… ploratum… lacrymas… flens animal, caeteris imperaturum. »