de la moelle. Comme ils ont naturellement peu de sang, l’arête seule du rachis est creuse, et c’est dans cette arête que la moelle se produit. Il n’y a que dans elle en effet qu’il y ait la place suffisante, et seule aussi elle a besoin d’un lien qui unisse ses divisions. § 6[1]. Voilà pourquoi, dans les arêtes, la moelle est tout autre, ainsi qu’on l’a déjà dit ; et comme elle y joue le rôle de boucle, elle est visqueuse et nerveuse afin qu’elle puisse recevoir la tension nécessaire.
§ 7[2]. On voit donc comment les animaux ont de la moelle, quand ils en ont ; et en résumant tout ceci pour savoir ce qu’est la moelle, on peut dire que, dans la nourriture sanguine qui se répartit aux os et aux arêtes, la moelle est l’excrétion qui y est renfermée et qui est cuite et digérée.
- ↑ Ainsi qu’on l’a déjà dit. Il est difficile de citer précisément le passage auquel ceci se rapporte ; c’est peut-être au § 2 ci-dessus. — De boucle. C’est la suite de ce qui vient d’être dit sur la conformation de l’arête des poissons, dont la moelle semble unir les diverses vertèbres. — La tension nécessaire. L’explication peut ne pas sembler suffisante.
- ↑ . Voilà donc… Ce résumé ne s’applique pas très-bien aux considérations précédentes, où l’on n’a pas indiqué la cause de la moelle dans les animaux. La question est d’ailleurs fort obscure ; et personne, parmi les naturalistes modernes, ne l’a expliquée plus qu’Aristote. — Cuite et digérée. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte.