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spécifiquement indivisibles. Ainsi, un certain genre étant donné dont les différences premières seraient la blancheur de certains êtres, l’un et l’autre membre de la division ayant encore d’autres différences, et ce procédé étant poussé ainsi jusqu’aux individus eux-mêmes, les dernières différences seront au nombre de quatre, Ou en tel autre nombre, en doublant toujours à partir de l’unité. Les espèces aussi seraient donc également nombreuses. § 8[1]. Mais la différence n’est que l’espèce dans la matière, puisque aucune partie de l’animal ne peut exister sans matière, pas plus que la matière ne peut exister toute seule. Un animal ne peut pas exister en ayant un corps fait au hasard et d’une façon quelconque, non plus qu’aucun de ses organes ne peut existera cette condition, ainsi que nous l’avons répété bien souvent. § 9[2]. Il faut encore que la division porte sur les éléments compris dans l’essence

  1. . La différence n’est que l’espèce dans la matière. Définition ingénieuse et profonde. — Sans matière. Puisque le corps de l’animal est toujours nécessairement matériel. — Ne peut exister toute seule. Il faut que l’âme se joigne à la matière pour former l’Entéléchie du corps. — Au hasard et d’une façon quelconque. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte ; j’ai cru devoir préciser davantage les choses dans ma traduction. — Nous l’avons répété bien souvent. La nature se proposant toujours un but dans tout ce qu’elle fait, il s’ensuit qu’il y a certaines conditions indispensables pour atteindre ce but ; c’est la nécessité hypothétique.
  2. Sur des éléments compris dans l’essence même. Il aurait fallu citer des exemples pour rendre ceci plus clair. — De simples attributs. Le texte dit précisément : « Des attributs en soi », des attributs essentiels. — Les unes… les autres. Ceci est exact évidemment ; mais c’est retomber dans la méthode dichotomique, critiquée plus haut. — Un attribut accidentel du triangle. Il semble au contraire que ce soit l’essence même du triangle, comme son nom l’indique ; mais on peut dire aussi que l’essence du triangle c’est d’avoir trois côtés, l’égalité des angles à deux droits n’étant qu’une conséquence nécessaire de la première propriété.