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mais il ne va pas jusqu’à faire descendre les espèces vivantes des espèces fossiles ; et il marque avec soin les différences qui séparent les types actuels des types évanouis.

M. Henri Milne Edwards termine son ouvrage par des conseils dont toutes les sciences peuvent faire leur profit, non moins que l’histoire naturelle. Il proclame que « l’étendue du domaine de l’esprit humain est incalculable ; » mais il lui recommande la plus vigilante circonspection, pour diminuer de plus en plus la portion d’ignorance à laquelle il est condamné pour toujours. Avec M. H. Milne Edwards on ne peut que donner les mains à ces réserves prudentes, que l’infini imposera éternellement à l’ambition et à l’infirmité de notre intelligence.

Notre course dans le passé est finie ; mais avant de porter nos regards, peut-être téméraires, sur l’avenir, toujours couvert de ténèbres, nous voulons jeter un dernier coup d’œil en arrière et résumer en quelques mots l’inventaire de nos trésors, afin de mieux discerner ce qui pourrait encore les accroître. D’abord, on voit, par le tableau que nous