sente l’analyse des différences qu’offrent les animaux dans chacun de leurs systèmes d’organes. C’est là précisément l’objet de l’anatomie comparée. Ainsi, pour les organes du mouvement, il y a tantôt un squelette intérieur, articulé et revêtu par la chair ; tantôt les os manquent ; et, à leur place, ce sont des coquilles qui recouvrent la peau, au dedans de laquelle sont les muscles ; parfois même, il n’y a aucune partie dure qui puisse servir de levier ou de point d’appui. Les différences dans les sens extérieurs ne sont pas moins marquées ; le nombre des sens varie, ainsi que leur degré d’énergie ; la vue et l’ouïe font assez souvent défaut ; les trois autres sens, mais surtout le toucher et le goût ne paraissent jamais manquer. Les organes de la digestion offrent deux grandes différences dans leur disposition totale : ou les intestins n’ont, comme chez la plupart des zoophytes, qu’une seule ouverture qui sert tout à la fois à l’entrée des aliments et à l’issue des excrétions ; ou bien, il y a deux ouvertures distinctes, aux extrémités d’un canal unique. Le chyle, qui est produit par l’action des organes digestifs sur
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