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la paléontologie, et son Discours sur les révolutions de la surface du globe a été le point de départ de progrès inattendus, qui ont dépassé de beaucoup les théories de Buffon sur la terre. Enfin, l’Histoire naturelle des poissons est la plus complète de toutes les monographies sur cette partie de la création. Cuvier n’a pas eu le temps de faire un traité spécial de physiologie comparée ; mais tous ses ouvrages supposent cette science, sans que dans aucun il l’ait abordée directement. (Voir la lettre à Mertrud, p. 22).

C’est donc de son Anatomie comparée que nous nous occuperons presque uniquement. Lorsque Cuvier la publia en cinq volumes, il n’avait que trente ans. C’est une œuvre de génie, par la multiplicité des détails, par l’ordre imperturbable dans lequel ils se déroulent, par la clarté, la justesse, la profondeur, la variété des vues, par la vigueur et la beauté d’un style magistral, qui n’a rien de la sécheresse scientifique.

D’abord Cuvier essaie de définir la vie, afin de faire mieux concevoir la nature des organes par lesquels la vie s’exerce et se manifeste.