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des analyses plus exactes, et par conséquent des théories plus satisfaisantes et plus vraies ; mais au fond, on n’a jamais rien fait depuis trente siècles que ce qu’ont fait les philosophes parmi lesquels Aristote est un des principaux, sans être le premier. Les modernes doivent être assez modestes pour se dire qu’ils ne sont que les imitateurs et les continuateurs des Grecs : La science de notre temps n’en sera pas moins belle pour s’appuyer sur Hippocrate, Aristote et Archimède ; elle ne perdra rien pour connaître un peu mieux ses origines.

Je suis très loin de nier les progrès immenses que l’astronomie en particulier a faits depuis le temps de Copernic. Mais, d’une part, on doit se souvenir du déclin du génie grec vers le IVe ou Ve siècle de notre ère, et aussi du retard fatal que l’invasion des barbares a causé ; d’autre part, on doit avouer que la découverte de l’imprimerie au XVe siècle, et celle du télescope au XVIIe ont donné à toutes les branches du savoir et spécialement à l’astronomie, une impulsion dont les temps antérieurs. n’avaient pu se faire la moindre idée. Lorsque le nombre des observateurs s’est multiplié dans une proportion considérable, lorsqu’on a pu se communiquer d’un bout de l’Europe à l’autre le résultat d’observations mutuelles, il y a eu tout ensemble et infini- LXXXI