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faisant mouvoir la terre autour du soleil, au lieu de la croire immobile ; et l’ordonnance générale de la nature s’est sur le champ dévoilée à ses yeux. Tycho-Brahé (1571-1631), grand observateur, n’a pas accepté la théorie nouvelle, et il a préféré s’en tenir avec quelques modifications à celle de Ptolémée. Képler, élève de Tycho-Brahé, a complété et démontré l’explication de Copernic (1571---1631). Il a reconnu et constaté trois grandes lois, auxquelles il a donné son nom. Copernic avait cru, par un reste d’idées aristotéliques, que les orbites des planètes étaient parfaitement circulaires ; Képler a prouvé qu’elles sont une ellipse plus ou moins allongée, dont le soleil occupe toujours un des foyers. Il a prouvé de plus que, pour chaque planète, les aires des rayons menés du soleil à deux points quelconques de l’orbite, sont proportionnelles aux temps écoulés ; quand la planète, s’approche du soleil, elle va d’autant plus vite ; elle ralentit sa course quand elle s’en éloigne, de manière que l’aire décrite est toujours égale pour des temps égaux. Enfin, Képler a prouvé que la durée des révolutions planétaires était dans un rapport constant avec les grands axes des orbites[1].

  1. L’énoncé exact de cette loi, c’est que le carré du temps des révolutions planétaires est proportionnel au cube des grands axes des orbites.