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dans toute sa complication et sa majestueuse immensité[1].

Nous distinguons d’abord, comme Aristote l’a fait en partie, mais plus nettement que lui, le monde du ciel ou monde sidéral, et le monde solaire, où notre globe est compris. Le monde sidéral est celui des étoiles fixes, dont le nombre est incalculable. Le monde solaire est formé, outre le soleil, qui en est le point central, d’une certaine quantité de corps portés en ce moment à plus de cent vingt, dont huit grandes planètes, avec vingt-deux ou vingt-trois satellites inégalement répartis, quatre-vingt-quatre petites planètes ou astéroïdes, sept comètes à retours périodiques, et peut-être deux cents comètes, dont les retours réguliers ne peuvent pas être calculés, mais qui semblent appartenir à notre système. Tous ces astres sont sphériques, ou à peu près, comme le conjecturait Aristote ; tous, comme il le croyait aussi, tournent de droite à gauche, du moins pour notre hémisphère boréal. Tous ont les deux mouvements de translation et de rotation, que le philosophe grec ne pouvait comprendre ; et XL

  1. Pour ce qui va suivre, je me suis aidé des traités les plus autorisés d’astronomie : Laplace, Biot, Arago, Delaunay, etc. Je me suis servi aussi du Ciel de M. Guillemin (Paris, in-8°, 1864), qui a résumé élégamment les travaux précédents.