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pas, parce que la forme de l’univers est sphérique, refuser de croire qu’il ait une droite et une gauche, attendu que toutes ses parties [286a] doivent être absolument semblables et en mouvement durant l’éternité ; mais il faut penser au contraire que les choses se passent en ceci comme elles se passeraient si, dans les êtres où il y a réellement une différence même de formes, entre la droite et la gauche, on venait ajouter une sphère qui les envelopperait. La droite et la gauche garderaient toujours une puissance différente ; mais il n’y paraîtrait pas à cause de la ressemblance de la forme. De même encore pour le principe du mouvement ; car, quoique le mouvement n’ait jamais commencé, il n’en faut pas moins, cependant, qu’il ait un principe d’où il pourrait partir, si l’univers, mis en mouvement, commençait jamais à se mouvoir, et d’où le mouvement pourrait recommencer de nouveau, s’il venait, par hasard, à s’arrêter jamais.

§ 8. J’entends par la longueur de l’univers, la distance