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tière nébuleuse, analogue à celle du soleil, et errantes de systèmes en systèmes.

Quant aux molécules de matière qui, dans les zones abandonnées par l’atmosphère du soleil, étaient trop volatiles pour s’unir entr’elles ou aux planètes, elles circulent encore autour de cet astre, et ce sont elles qui offrent toutes les apparences de la lumière zodiacale.

Cette hypothèse très ingénieuse contente singulièrement Laplace, en ce qu’elle lui paraît satisfaire à tous les phénomènes. Il en voit des preuves nouvelles dans l’aplatissement des planètes aux pôles, indice de leur fluidité primitive, et dans une foule d’autres données du système astronomique. Je m’empresse de l’avouer : quand un géomètre et un astronome tel que Laplace croit y découvrir l’explication de tous les phénomènes, quiconque’n'est pas l’auteur de la Mécanique céleste aurait mauvaise grâce à élever quelque contestation. Cependant je me permettrai deux remarques. Laplace part de cette supposition, que le « soleil dans son état primitif ressemblait aux nébuleuses que le télescope nous montre composées d’un noyau, plus ou moins brillant, entouré d’une nébulosité qui, en se condensant à la surface du noyau, le trans- CII