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planètes et leurs satellites. Cette hypothèse de Buffon ne satisfait qu’à un seul des cinq phénomènes. Laplace conjecture au contraire que l’atmosphère du soleil, en vertu d’une chaleur excessive, s’est primitivement étendue au-delà des orbes de toutes les planètes. C’est cette atmosphère qui a déterminé, en se resserrant dans ses limites actuelles, les mouvements de rotation et de révolution des planètes et des satellites. Les planètes ont été formées aux limites successives de l’atmosphère, par la condensation des zones de vapeur qu’elle a dû, en se refroidissant, laisser dans le plan de son équateur. Quand ces zones de vapeur ont continué à se condenser sans se désunir, elles ont formé des anneaux liquides ou solides comme ceux de Sa turne, ce qui est le cas le plus rare ; mais en se rompant en plusieurs masses, elles ont formé autant de planètes à l’état de vapeur, où s’est condensé un noyau central, avec une atmosphère spéciale comme dans le soleil. Tout cela ne s’est pas constitué avec une parfaite régularité ; et c’est ainsi que les variétés sans nombre dans la température et la densité des diverses parties de ces grandes masses ont produit l’excentricité des orbites, et les déviations d’ailleurs assez faibles de leurs mouvements relativement au plan de l’équateur solaire. Les comètes sont en dehors du système planétaire ; elles ne sont que des condensations de ma- CI