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de cet organe prétendu, il y a l’issue pour les excréments, et plus bas encore les parties génitales, fort bien conformées dans le mâle et dans la femelle. Ce qui prouve qu’on se trompe, c’est que la femelle a tout aussi bien que le mille cette tache, qui de loin peut faire illusion. D’ailleurs, il est presque impossible de prendre une hyène femelle ; et, sur onze hyènes qu’un chasseur avait tuées, il n’y avait qu’une seule femelle. La verge du mâle ressemble à celle du loup et du chien.

Il y a quelques animaux qui changent de forme et de naturel, non pas seulement par l’effet de l’âge et des saisons, mais aussi parce qu’on les coupe. On ne peut couper que ceux qui ont des testicules. Pour les oiseaux qui ont les leurs en dedans, on les châtre en les touchant fortement à la partie qui est sous la queue, ou en brûlant, avec un fer chaud, la partie du croupion par laquelle les bêtes se joignent. L’oiseau, dès lors, ne chante plus ; il ne cherche plus à cocher ; s’il a une crête, elle devient toute pâle ; et si l’animal est jeune, il peut croître sans qu’aucune de ces facultés reparaisse. Dans les quadrupèdes châtrés, la