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Le lion urine par derrière ; mais il s’accouple comme les autres quadrupèdes, en montant sur sa femelle. C’est au printemps, et chaque année, que la lionne met bas. Le plus souvent elle n’a que deux lionceaux ; parfois, elle n’en a qu’un seul ; parfois aussi, elle en a jusqu’à six. Les petits naissent si faibles que c’est à peine si, à deux mois, ils peuvent marcher. On prétend qu’en Syrie les lionnes ne portent que cinq fois. La première portée est de cinq, et les autres portées diminuent d’un successivement ; de telle sorte que les lionnes finissent par devenir stériles. De là vient sans doute qu’on croit vulgairement que la lionne perd sa matrice. C’est un conte puéril, quoique fréquemment répété. Les lions sont fort rares en Europe, où il n’y en a que dans les contrées arrosées par l’Achélous et le Nessus, et cette rareté empêche des observations bien exactes.

On commet également sur le sexe des hyènes une erreur non moins forte. On prétend qu’elles ont les organes des deux sexes à la fois ; mais c’est observer très mal. Ce qu’on prend pour une vulve de femelle n’est qu’une tache placée sous la queue, et sans aucune ouverture. Audessous