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très vivement ; elle n’a jamais qu’un petit. Dès que le petit est né, il tette avec sa bouche, et non point avec sa trompe, comme on le suppose quelquefois.

La verge du cerf est dans le genre de celle du chameau, et tout aussi nerveuse. L’assaut du mâle au moment du rut effraie les biches, qui essayent de s’y soustraire, et qui ne peuvent le supporter que quelques instants. Les biches en chaleur s’évitent les unes les autres. Le mâle aime à changer ; il ne reste pas avec une seule femelle ; et, à très peu d’intervalle, il couvre de nouvelles compagnes. L’accouplement a lieu vers l’équinoxe d’automne, ou dans les deux mois suivants. La biche porte huit mois ; ordinairement, elle n’a qu’un seul faon ; il est très rare qu’elle en produise deux. Elle dépose ses petits non loin des sentiers tracés dans les bois, parce qu’elle craint les bêtes fauves. Elle sait choisir ces asiles de façon qu’elle puisse y fuir et s’y réfugier, pour dépister les chasseurs ; c’est le plus souvent un roc à pic, qui n’est abordable que d’un seul côté. Les biches ont quatre tettes, ainsi que les vaches. Dès qu’elles sont pleines, les mâles