Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/74

Cette page n’a pas encore été corrigée

qui leur apporte soigneusement à manger. Dans d’autres espèces, celles des pigeons et beaucoup d’autres, les mâles couvent alternativement et relayent la femelle, pendant tout le temps qu’elle met à se procurer sa nourriture. L’incubation alors ne cesse pas un seul instant ; et c’est ainsi qu’elle arrive sûrement à terme, comme le veut la Nature.

Les œufs des oiseaux sont sujets à des accidents de diverses sortes. Bien que provenant d’un accouplement régulier, il se peut qu’ils ne produisent rien et qu’ils restent clairs. D’autres fois, ils ont deux jaunes, et il en sort deux jumeaux. En ce cas, les deux jaunes sont séparés par une couche de blanc, qui s’interpose. Souvent aussi, cette couche intermédiaire vient à manquer, et les deux jaunes se mêlent et se confondent. On a vu des poules ne pondre que des œufs doubles ; on en a même observé une qui avait pondu jusqu’à dix-huit œufs, tous doubles et féconds. Seulement, des doubles jaunes, l’un était plus grand, et l’autre plus petit. L’accident le plus fréquent est celui des œufs clairs pondus par la femelle, sans accouplement, c’est-à-dire, d’œufs qui ne produisent