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parce qu’elle aurait trop de peine à l’élever, et aussi, dit-on, parce qu’elle en est jalouse. Le milan a deux ou trois œufs ; rarement, il en a quatre. Le vautour en a un ou deux ; la grue en a deux aussi. Le verdier en pond quatre ou cinq ; l’halcyon de même. Une espèce de mésange, appelée la mérope, en a six, qu’elle dépose à l’automne dans les lieux les plus escarpés, et dans des trous profonds. Les œufs de la pie sont au nombre de neuf ; ceux de la perdrix, au nombre de dix et jusqu’à seize. La mésange ordinaire passe pour être l’oiseau qui a le plus d’œufs ; elle en a jusqu’à dix-sept, quelquefois même plus de vingt ; et chose bizarre, ses œufs sont toujours en nombre impair. Parmi les oiseaux domestiques, le pigeon ne fait d’ordinaire que deux œufs ; mais il pond très fréquemment. Si par hasard il a trois œufs, il n’élève pourtant que deux petits ; souvent même il n’en élève qu’un seul, détruisant le troisième œuf, qui presque toujours est clair. Il y a des poules de belle race qui accumulent leurs œufs jusqu’au nombre de soixante, avant de les couver. D’autres poules pondent jusqu’à deux fois par jour ; mais cet