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mesure qu’il se développe de plus en plus, il se divise à l’intérieur en deux parties, séparées par une membrane ; le jaune se place au centre, et le blanc l’entoure. Quand enfin l’œuf est complet, il se détache, et il sort. De mou qu’il était, il devient assez dur ; mais au moment même de la sortie, la coquille n’a pas encore toute sa consistance, de peur que l’animal ne soit blessé ; elle l’acquiert presque sur-le-champ ; et elle a dès lors toute la fermeté qu’on lui connaît, afin de protéger le poussin contre tous les accidents extérieurs. Quelquefois, la coquille reste molle ; mais c’est une preuve que la bête était malade. Dans les œufs des oiseaux aquatiques, la proportion du jaune est beaucoup plus forte.

La couleur extérieure des œufs varie selon les espèces. Beaucoup d’œufs sont blancs, comme ceux des poules ; tantôt, ils sont jaunes comme ceux des oiseaux de marais ; tantôt ils sont mouchetés de points, comme ceux des pintades et des faisans. Les œufs de la cresserelle sont d’un rouge de vermillon. L’œuf est toujours plus pointu par un de ses bouts, plus gros et plus arrondi par l’autre. On prétend