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qui le nourrit. L’œuf des poissons est d’une seule couleur, et l’on n’y distingue pas deux parties. Il n’a pas de coquille, tandis que l’œuf des oiseaux en a une, qui est assez dure. D’autres analogies encore plus lointaines ont été indiquées ; et c’est ainsi qu’on a pu dire que l’écaillé, chez les poissons, remplissait la fonction des plumes chez les oiseaux.

Enfin, on n’a jamais vu chez les poissons des espèces différentes s’accoupler et produire des hybrides ; ce qu’on observe souvent entre plusieurs espèces de quadrupèdes et même d’oiseaux, où les croisements réussissent, bien que leur effet ne se prolonge pas dans des générations successives.

Tous les oiseaux, sans aucune exception, ont des sexes séparés ; il n’est pas une de leurs espèces qui ne vienne d’accouplement. Tous aussi sont ovipares. Le mode de l’accouplement est unique : le mâle monte toujours sur la femelle. La seule différence, d’ailleurs bien légère, c’est que tantôt la femelle s’accroupit, et c’est le cas le plus ordinaire, et que tantôt elle reste debout, comme chez les grues, où le mâle grimpe sur la femelle, qui demeure toute