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nous apprend ce qu’ils sont. Peut-être, on expliquerait cette absence de testicules chez les poissons, en disant que, pour eux, l’accouplement doit être très rapide, et que la semence n’a pas besoin de cette longue élaboration qu’elle présente chez les quadrupèdes. Les conduits sont simples et tout droits ; ils n’ont pas ces circonvolutions multipliées et ces redoublements qu’ont les testicules humains. Ces vaisseaux se distinguent aisément dans les mâles, de la matrice des femelles, à l’époque de l’accouplement ; passé cette époque, les vaisseaux ne sont plus aussi distincts, si ce n’est pour les gens qui ont l’habitude de les observer. Il y a même des poissons chez qui les conduits spermatiques s’effacent entièrement, ainsi qu’il arrive aussi chez les oiseaux, en dehors du temps de l’accouplement.

Comme, en général, les sexes sont nettement séparés chez les poissons, la fécondation y est aussi de toute évidence. La femelle pond ses œufs, qu’elle abandonne ; le mâle, qui la suit, vient verser sa laite sur les œufs. Il n’y a de féconds que ceux qui en ont été arrosés. Les autres sont perdus, et ils deviennent ce que