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exemple, les frelons, les guêpes, les araignées, les sauterelles, les cigales, les poux, et bon nombre d’animalcules. Mais, bien qu’on se soit occupé plus particulièrement encore des abeilles, on ne sait rien de précis sur la manière dont elles se reproduisent. Leur travail de miel et de cire, la construction géométrique de leurs alvéoles, leurs mœurs et l’organisation de leur vie en commun, tout cela a quelque chose de divin, que nul insecte n’offre au même degré. Mais, en dépit de tant de motifs de sérieux examen, on ignore complètement comment les abeilles s’engendrent. On voit bien la reine des abeilles pondre des larves en abondance ; mais on ne sait pas comment elle est fécondée. On suppose que ce doit être par les bourdons ; mais rien ne le prouve. Du reste, les systèmes n’ont pas manqué pour expliquer ce fait toujours mystérieux ; mais aucune de ces théories fort ingénieuses ne s’appuie sur des faits constants ; on ne saurait les admettre. Ce qui est certain, c’est qu’on n’a jamais vu l’accouplement des abeilles, ni entre elles, ni avec les rois, ni avec les bourdons. On peut réfuter victorieusement toutes les