Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

s’accouplent. Ils se touchent bien ainsi ; mais ce peut être pour une fonction tout autre que celle de la génération. Ce qui est de toute nécessité, c’est que le mâle puisse s’approcher de l’organe de la matrice pour que la femelle soit fécondée ; et ce n’est pas un tentacule qui peut remplir cet office. Ce qui a pu donner naissance à ces dissentiments sur l’accouplement des mollusques, c’est leur singulière conformation. Chez eux, la bouche et l’orifice excrémentitiel se confondent, et il n’y a qu’une issue pour l’entrée et pour la sortie des aliments. D’une manière générale, on peut dans toutes les espèces d’animaux assimiler l’être, quel qu’il soit, à un tube ouvert par les deux extrémités ; ce tube est tout droit ; mais, chez les mollusques, on dirait que la Nature l’a recourbé de manière qu’un des bouts touche l’autre. Dès lors, on conçoit que la verge ait dû être placée ailleurs que là où elle l’est chez les animaux qui sont constitués tout autrement.

Quoi qu’il en soit, le polype répand sur sa femelle une liqueur visqueuse qui féconde l’œuf qu’elle porte. D’abord, cet œuf semble unique, et il est de couleur blanche ; mais