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corps qu’on prend pour sa tête, et il étend ses bras ; l’autre polype se déploie symétriquement sur l’envergure des bras du premier ; et de cette façon, les parties concaves de leurs corps correspondent les unes aux autres. Quelques naturalistes prétendent que le mâle a une espèce de verge logée dans un de ses bras. Cette verge, qui est assez forte, est attachée vers le milieu du membre ; et le mâle l’introduit dans la trompe de la femelle, ou, du moins, dans l’organe qu’on appelle de ce nom. On voit souvent des seiches et des calmars arrangeant leurs bouches et leurs bras à l’opposé les uns des autres, et nageant réciproquement en sens inverse, de telle sorte que l’un nage en arrière, tandis que l’autre nage dans le sens de la bouche. Les femelles produisent leurs œufs par l’organe qu’on nomme leur évent, et qui, selon quelques personnes, leur sert aussi à être fécondées par le mâle. Un autre mode d’accouplement des mollusques est surtout connu par les récits de quelques pêcheurs ; mais on conteste leur explication, et l’on nie que ce soit par les tentacules, comme ils le prétendent, que ces animaux