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de la queue ; l’autre met la sienne dessus ; et les queues s’unissent en sens contraire. Il n’y a pas d’intromission. Quand, après l’accouplement, les langoustes sont pleines, elles conçoivent leurs œufs, et elles les gardent à peu près trois mois, qui sont les mois les plus chauds de l’année. Après ce temps, elles font une ponte préliminaire, en amenant leurs œufs sous le ventre, dans des poches où ils se développent. A chacun des opercules de la queue, qui sont attachés sur le côté, il y a un cartilage auquel les œufs adhèrent ; et la masse totale produit l’effet d’une grappe. Au premier coup d’œil, on ne voit qu’une masse confuse ; mais chacun des cartilages est divisé lui-même en plusieurs portions, qu’on distingue nettement en les séparant. Les œufs ne sont pas plus gros qu’un grain de figue ; et si quelques-uns sont un peu plus forts, ce sont ceux du milieu. Comme les parties latérales de la queue ne pourraient les couvrir tous, la langouste ramène l’extrémité de sa queue pour les placer sous un vrai couvercle. Aussi, cette queue est-elle beaucoup plus longue chez la femelle que chez le mâle. Après avoir mûri ses œufs dans