Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/44

Cette page n’a pas encore été corrigée

comme les plantes ; il suffit qu’un seul individu ait été formé pour que d’au très, se greffant sur lui, s’y amoncellent en masses de plus en plus considérables. Lorsque le limon qui s’attache aux flancs des navires vient à se dessécher, il naît de ce limon des coquillages de toute espèce. Quand les eaux se retirent, en laissant le sol à sec, on voit apparaître des moules là où jusqu’alors on n’en avait pas vu ; c’est de la vase qu’elles sortent. A Rhodes, les matelots d’un navire amarré dans le port avaient jeté à l’eau quelques tessons d’argile ; assez peu de temps après, on trouva des huîtres attachées sur ces poteries, où le limon les avait déposées. Des habitants de Chios ont même essayé de propager les huîtres ; mais ils n’y ont pas réussi. Ils en avaient apporté de Lesbos, et ils avaient eu le soin de les mettre dans des anfractuosités de rochers, et dans des conditions tout à fait pareilles à celles où ils les avaient prises. Ces huîtres, ainsi transportées, grossirent et engraissèrent ; mais elles ne se multiplièrent pas.

Tous ces faits démontrent que les testacés ne se reproduisent pas par accouplement.