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les testacés, sous bien des rapports ; ou ils naissent spontanément, ou ils s’engendrent eux-mêmes (hermaphrodites), ainsi qu’elles. Quelquefois, on peut voir chez eux un être qui produit ; mais on n’en voit pas qui couvre et qui féconde. Le seul testacé dont on ait pu constater l’accouplement est le colimaçon. Dans tout le reste du genre, qui est fort nombreux, on n’a jamais observé rien de pareil. Les pourpres, les buccins, les moules, les huîtres, les conques, les peignes, les solénes ou manches de couteau, les thétyes, les glands, les écuelles, les nérites, les étoiles, les poumons de mer (pulmonés), naissent de la vase et du sable, sous l’action de la chaleur vitale, qui remplit le monde, et qui agit dans l’air et dans l’eau, avec une fécondité incessante. La plupart des testacés sont aquatiques et marins, et c’est un obstacle de plus à les bien observer ; il en est très peu qui vivent sur terre. Dans presque tous ceux qui font ce qu’on appelle de la cire, c’est une liqueur muqueuse qu’ils émettent, à certaine époque de l’année, et qui pourrait bien être de nature spermatique. Les testacés bourgeonnent souvent