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jeune animal complètement fait, sans que rien ait concouru à le nourrir et à le développer. Cette dernière nuance d’ovipares ne comprend que des animaux qui n’ont pas de sang. Quant aux animaux qui naissent spontanément, comme on le voit pour une foule d’insectes, ils offrent également des nuances. Si les uns viennent de la terre putréfiée ou de plantes pourries, d’autres se produisent dans le corps même des animaux, et ils y proviennent d’excrétions restées dans les organes. Tous les êtres inférieurs méritent moins d’attention, et ils sont moins bien connus, quoique, parmi les poissons, animaux d’un ordre plus relevé, il y en ait aussi quelques-uns qui naissent spontanément du sable et du limon.

On peut donc, d’une manière générale, dire que les animaux viennent d’accouplement, de l’union des deux sexes. Là où il y a des sexes, ce sont des organes différents qui les constituent et qui les distinguent. Pour les mâles, ces organes sont les testicules ; pour les femelles, ce sont les matrices. Les testicules, avec les autres parties de l’appareil générateur, peuvent être à l’intérieur ou au dehors ;