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Sous le rapport de la génération, on peut diviser les animaux en trois classes principales : les vivipares, les ovipares, et, en dernier lieu, ceux qui naissent spontanément de matières en putréfaction, ou plutôt de la chaleur que la putridité développe toujours. Dans chacune de ces classes, on peut remarquer des variétés. Ainsi, parmi les vivipares, les uns produisent des petits tout vivants, comme l’homme, le cheval, le phoque, le dauphin ; mais il y a des vivipares qui produisent d’abord des œufs dans leur intérieur, et dont les petits sont vivants quand ils sortent du sein de la mère ; tels sont les sélaciens, parmi les animaux marins. Mêmes nuances dans les ovipares. Les uns produisent des œufs complets, c’est-à-dire, contenant deux parties : l’une qui est le germe du futur animal ; l’autre, qui doit servir à le nourrir, jusqu’à ce qu’il brise sa coquille. Chez d’autres ovipares, comme les poissons, les œufs pondus sont incomplets ; il faut que le mâle les féconde par une action qui lui est particulière, et sans laquelle les œufs demeurent stériles. D’autres ovipares encore produisent des larves, d’où sort le