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dernière que la physiologie doive approfondir. Aristote ne s’y est pas trompé ; et sur ses pas, tous les physiologistes ont laissé la question de la génération à la place qu’il lui avait assignée. C’est par cette question définitive que Cuvier termine son Anatomie comparée, un des plus beaux titres de la science moderne. Aristote a exposé son embryologie à deux reprises : une première fois dans l’Histoire des Animaux, où elle tient près de trois livres sur neuf ; et une seconde fois, dans le traité spécial qui nous occupe. Nous pouvons donc, pour connaître sa pensée complète, puiser indifféremment à ces deux ouvrages. Il les a lui-même confondus, en renvoyant plus d’une fois de l’un à l’autre. D’ailleurs, en analysant ses théories, nous nous garderons bien de lui en prêter qui ne seraient plus les siennes, et qui appartiendraient à des temps plus instruits. Nous nous efforcerons même de reproduire fidèlement ses propres expressions, toutes les fois que nous pourrons les lui emprunter ; et nous ne tenterons, du moins pour le moment, ni de combler ses lacunes, ni de pallier ses erreurs, d’ailleurs bien rares et bien excusables.