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le dissentiment tient plutôt aux expressions dont on use qu’au fond même des choses qu’on discute.

Telle est l’infaillible méthode avec laquelle Aristote veut aborder l’histoire naturelle, et spécialement ce grand fait de la génération ; tel est son amour de la vérité, et sa circonspection contre toute chance d’erreur.

Dans sa pensée, le traité qu’il consacre à la reproduction des animaux vient, parmi ses œuvres, après le Traité des Parties, comme le Traité des Parties vient après l’Histoire des Animaux. C’est l’auteur lui-même qui a fixé cet ordre, lequel, du reste, ressort clairement de la nature des choses. L’acte de la génération est le terme dernier auquel aboutissent tous les autres actes de la vie animale. Les animaux naissent chétifs pour la plupart, souvent même ils naissent informes ; ils ne se développent et ne se perfectionnent que pour arriver, après un temps plus ou moins long, à pouvoir se reproduire, dans des êtres qui leur ressemblent. L’animal n’est achevé que quand il possède enfin cette suprême énergie. La fonction génératrice est donc régulièrement la