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on doit en peser scrupuleusement la valeur, et voir avant tout s’ils sont dignes de foi.

Voilà de bien sages conseils, qu’Aristote n’a pas cessé de mettre en pratique. Aujourd’hui même, nous serions fort embarrassés, ou d’y ajouter quoi que ce soit, ou de les critiquer. Mais, à d’autres égards encore, Aristote est un modèle également autorisé.

Le mode d’exposition qu’il a suivi pour rendre ses pensées n’est pas moins remarquable, ni moins digne d’imitation, que sa méthode. Il énumère toujours, en débutant, les questions qu’il compte étudier tour à tour, et qui forment l’ensemble du sujet qu’il traite ; par là, il affermit ses pas, quelque sûr qu’il puisse être de son incomparable génie. Dans le cours de ses exposés, il jette souvent un coup d’œil en arrière, pour résumer ce qu’il a dit. Il annonce non moins souvent ce qu’il va dire. Ces souvenirs et ces précautions sont toujours utiles à prendre ; ce sont des moyens de clarté pour l’auteur et pour ceux qui le lisent ; de part et d’autre, on ne peut que s’en bien trouver. C’est là, nous en convenons, de la rhétorique ;