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nous l’avons. Mais à regarder les choses d’un peu plus près, on voit qu’Athénée s’est trompé, et que toutes les citations qu’il fait, à propos des poissons, se rapportent au cinquième livre de l’Histoire des Animaux, et non pas à un cinquième livre du Traité des Parties, qui n’a jamais existé. Athénée ne nous offre donc aucun secours pour classer systématiquement ce fragment, égaré d’un tout que nous ne connaissons pas.

Il faut nous résigner ; en ceci, l’ignorance à laquelle nous sommes condamnés paraît invincible, et il est bien douteux que des recherches plus heureuses puissent jamais la dissiper entièrement. Dans l’état présent des choses, c’est avec le Traité des Parties que ce cinquième livre du Traité de la Génération semblerait avoir le plus d’affinité. Mais nous n’oserions pas faire un changement ; et nous ne conseillerions cette témérité à personne. Qu’on se contente de savoir que ce livre n’est pas à sa vraie place, et qu’on n’essaie pas de lui en assigner une autre, qui n’aurait pour elle aucune autorité sérieuse.

C’est là une conclusion qu’on peut tirer de la Dissertation qui précède. Une autre conclusion, non moins importante, c’est que le Traité de la Génération des Animaux est parfaitement authentique, et que le cinquième livre, quoique hors de place, est digne d’Aristote aussi bien que le reste. Bornons-nous à ces résultats, qui, pour notre part, nous semblent absolument satisfaisants et incontestables.