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citations sont exactes. Mais il en est une qui doit paraître bien étrange. Ce cinquième livre du Traité de la Génération cite le Traité de la Génération lui-même, non pas expressément, mais en disant seulement : « Nous avons expliqué antérieurement les fonctions des dents. » Le mot d’Antérieurement, ainsi placé, semble ne pouvoir désigner, selon l’usage constant d’Aristote, que les quatre livres qui précèdent ; mais dans ces livres, il n’a été dit quelque chose de pareil, et en passant, que dans le livre II, ch. VIII, § 35, p. 99 de ma traduction. Même dans ce second livre, c’est un hors-d’œuvre, et c’est à l’Histoire des Animaux et au Traité des Parties qu’il faut se reporter pour trouver, avec le développement nécessaire et dans une place convenable, ce qui concerne les dents et les usages auxquels la Nature les destine. Ainsi, d’un côté le mot d’Antérieurement ne relie le cinquième livre aux quatre autres que par un seul mot ; mais, d’un autre côté, en admettant même que ces quatre livres offrent quelques théories qui correspondent à cette indication, on doit supposer bien plutôt qu’elle se réfère à un ouvrage différent, et d’un caractère plus spécial. De quelque façon qu’on s’y prenne, on est amené à conclure que le cinquième livre ne fait pas partie du traité auquel il a été réuni, sans motif suffisant.

M. Valentin Rose, dans son Aristoteles pseudepigraphus, pp. 295 à 324, cite douze passages au moins où Athénée parle du cinquième livre du Traité des Parties. A première vue, il semblerait probable que notre cinquième livre du Traité de la Génération doit former le cinquième livre du Traité des Parties, qui n’a que quatre livres dans l’état où