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et XIV. On peut s’assurer que, sur tous ces sujets, la discussion du cinquième livre du Traité des Parties est plus complète que celle des deux autres ouvrages. Mais ce n’est pas une raison pour attribuer le cinquième livre, soit à l’un, soit à l’autre. Il faut le laisser provisoirement à la place où il est, tout en sachant bien que ce n’est pas la sienne.

Qui l’a mis à la place qu’il occupe irrégulièrement ? Il ne serait pas facile de le dire ; mais, selon toute apparence, il faut faire remonter l’erreur jusqu’à Andronicus de Rhodes, le premier arrangeur des écrits d’Aristote. Du moins le Catalogue des Arabes, transcrit sur celui de Ptoléméc, abréviateur lui même d’Andronicus, nomme un Traité de la Génération en cinq livres (voir plus haut p. CCLVII). D’Andronicus à Galien et à Philopon, il y a trois et six siècles environ ; et rien n’autorise à supposer que, dans cet intervalle, une main autre, après celle d’Andronicus, ait tenté de faire une classification nouvelle. C’est donc le Péripatéticicn de Rhodes, mettant en ordre la Bibliothèque d’Apellicon transportée à Rome par Sylla, qui est responsable de la faute acceptée par les âges qui ont suivi. Du reste, ce n’est pas la seule qu’il peut avoir commise ; et par exemple, c’est peut-être lui aussi qui a autorisé le désordre qu’on remarque à la fin du livre IX de l’Histoire des Animaux, à partir du chapitre XXXI.

Ce livre cinquième du traité de la Génération des Animaux cite, comme on l’a vu plus haut, plusieurs des ouvrages d’Aristote, le Traité des Parties, le Traité de l’Ame, et le Traité de la Sensation et des choses sensibles. Ces