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à l’examen des différences que les parties des animaux peuvent présenter selon les espèces, étudie les variétés de la couleur des yeux, les variétés de l’ouïe et de l’odorat, celles du pelage des animaux, et des cheveux de l’homme, celles de la voix, et enfin celles des dents. Où trouver dans tout ceci le lien le plus léger avec le problème de la génération ? Comment cette étude particulière, quelque intéressante qu’elle soit par elle-même, se rattache-t-elle aux études antérieures ? Il est absolument clair qu’il n’y a pas de relation entre les deux sujets, tandis qu’au contraire, les matières fort curieuses dont le cinquième livre est plein, ont figuré déjà, soit dans le Traité des Parties, soit même dans l’Histoire des Animaux. Ainsi, le cinquième livre ne doit pas faire partie du Traité de la Génération. Il n’est pas moins certain qu’il y a été presque toujours joint ; Galien le cite dans son traité De Semine, t. IV, p. 575, édition de Kühn, ainsi qu’on l’a vu. Au VIe siècle de notre ère, Philopon commente le cinquième livre, comme il a commenté les quatre autres, sans faire aucune remarque sur le changement de sujet, non plus que Galien. Les plus récents éditeurs et les plus savants commentateurs se sont tus sur ce point, aussi bien que Galien et Philopon ; pas un ne semble avoir été choqué du contraste, quelque manifeste qu’il puisse être. Tout au plus a-t-on signalé quelquefois le mélange inattendu de matières qui se trouve dans ce cinquième livre. Nous croyons qu’il faut se décider plus nettement et dire que ce livre ne fait pas partie du reste du traité. Il est toujours assez hasardeux de se prononcer dans des questions de ce genre, où l’on a