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de Berlin ; l’autre intitulé de même, n° 77, p. 1472, b, en deux livres, ou intitulé selon une variante, n° 78b, de la Génération des Animaux. Le Catalogue Arabe, qui ne compte que quatre-vingt-seize ouvrages d’Aristote, ne peut pas être regardé comme parfaitement exact ; mais il doit nous autoriser à penser que le traité de la Génération des Animaux devait être entre les mains d’Andronicus, comme il est entre les nôtres, avec ses cinq livres. (Voir aussi M. Valentin Rose, Aristoteles pseudepigraphus, p. 282.)

Oribase, médecin de l’Empereur Julien, a emprunté divers passages au Traité de la Génération, pour les insérer dans sa compilation (M. Valentin Rose, ibid. pp. 382 et 383.)

Dans l’immense ruine, et au milieu du chaos qu’amène l’invasion des Barbares, le Traité de la Génération est oublié comme tout le reste ; et il ne reparaît qu’au XIIIe siècle, avec les autres ouvrages d’Aristote commentés par Albert-le-Grand et Saint Thomas d’Aquin, les deux lumières de l’Église et de la science à cette époque.

Après toutes les preuves précédentes, qui sont faites pour contenter les juges les plus difficiles, il en reste une, la plus générale, la plus délicate et la plus décisive : c’est le style du Traité de la Génération. La main d’Aristote y est empreinte d’un bout à l’autre, sans qu’on puisse la méconnaître un seul instant. La composition est défectueuse à certains égards, comme nous l’avons montré ailleurs ; mais les pensées sont d’une profondeur qui n’appartient qu’au philosophe ; et la forme qu’elles revêtent