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Pline avait certainement sous les yeux tous les ouvrages zoologiques d’Aristote, et c’est à cette source qu’il a puisé une bonne partie du septième livre de son Histoire naturelle, notamment tout ce qu’il dit de l’homme dans les chapitres IX à XV. Mais il n’a pas cité le Traité de la Génération expressément ; et ce grand fait de la reproduction chez les animaux ne semble pas l’avoir très sérieusement occupé. (Voir livre XI, ch. CXI et CXII, édition et traduction de M. E. Littré.)

Galien, vers la fin du second siècle de notre ère et au commencement du troisième, possède l’ouvrage d’Aristote, et il en fait grand usage. Dans son traité De Semine, il le cite très souvent ; il en donne même de longs extraits, qui démontrent que, depuis cette époque jusqu’à la nôtre, le texte n’a pas changé. Ces passages sont empruntés au Ier et au IIe livres. Il en est même un qui se rapporte au Ve livre, que Galien reconnaît pour authentique aussi bien que les autres. Nous aussi nous croyons autant que Galien que ce livre est d’Aristote ; mais il nous semble qu’il est déplacé, puisqu’il ne se rattache en rien à l’étude de la génération, ainsi que nous le dirons un peu plus loin. Galien cite encore un admirable morceau tiré du IIIe livre de l’Anatomie d’Hérophile, sur les ovaires de la femme. Il est fort probable qu’Hérophile connaissait aussi l’ouvrage d’Aristote ; et, comme il est contemporain de Théophraste, nous remontons avec lui à peu près aussi loin qu’il est possible de le faire, c’est-à-dire, à une époque qui touche au temps d’Aristote lui-même. Le Traité de la Génération ne pouvait être perdu si peu de temps après sa mort,