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Jusqu’ici nous n’avons emprunte qu’à Aristote les preuves de l’authenticité du Traité de la Génération. On a cru en trouver une, qui serait aussi près de son temps que possible, dans un passage de Théopliraste. Voici ce passage que cite M. Valentin Rose (Aristoteles pseudepi-graphus, p. 372). Théophraste vient d’exposer les effets d’une culture intelligente sur le développement de plusieurs plantes, qu’on peut favoriser en retranchant certaines parties, et il ajoute :

« Dans d’autres plantes aussi, il suffit d’enlever certains organes pour produire une différence notable, comme on le voit sur les vignes qui produisent des raisins sans pépins, quand on a enlevé la moelle du sarment. Ceci semble donner raison à ceux qui prétendent que le sperme vient de tous les organes du corps, opinion qu’on soutient pour les animaux. »

Si l’on veut consulter trois passages du Traité de la Génération, livre I, ch. II, §, 7, p. 12 de ma traduction, et même livre, ch. H, § 3 et ch. 12, § 20, p. 82, on verra que les idées du disciple ressemblent beaucoup à celles du maître, et que les expressions mêmes sont assez analogues. Aristote déclare d’abord que le moindre changement dans le principe de l’organisme peut avoir des conséquences considérables, sur le reste de l’organisme entier ;