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nous échappe pas moins. Sous nos instruments ingénieux, les êtres microscopiques se multiplient pour nous, comme les soleils se multiplient dans le firmament ; il n’y a pas plus de fin d’un côté que de l’autre ; les découvertes qui nous attendent dans le monde des atomes ne sont pas moins étonnantes que celles qui s’adressent aux grands corps dont le ciel est peuplé. L’ovule tant cherché par l’embryologie, et trouvé enfin par Ernest de Baër, n’est pas le dernier terme peut-être ; et des procédés encore plus perfectionnés nous révéleront des merveilles, que nous ne soupçonnons pas. Mais il y a plus. La diversité des moyens employés par la Nature pour la reproduction des êtres n’est pas moins infinie que la dimension des choses ; ses combinaisons sont innombrables, comme les individus et les espèces. Aristote en a connu quelques-unes ; nous en connaissons bien davantage. Mais sommes-nous au bout ? Et la fécondité de la Nature ne dépassera-t-elle pas toujours immensément, en ceci comme en tout, la fécondité de notre imagination ?

De quelque côté que se tourne la science