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partielles dans sa spécialité, se compose de cet amoncellement de phénomènes et d’observations de tous genres.

La théorie de la constitution et des progrès de la science, ainsi comprise, est plus exacte que celle qui met entre le passé et le présent une sorte d’hiatus, et qui n’hésite pas à scinder l’histoire de l’esprit humain en plusieurs périodes, qui n’ont plus rien de commun. A notre avis, cette division des esprits et des temps est une grave erreur ; c’est méconnaître tout à la fois ce qui a été et ce qui est. L’embryologie nous offre un frappant exemple de la solidarité étroite qui unit les époques entre elles, quelque éloignées qu’elles soient. D’Aristote à H. Milne Edwards, il y a parfaite identité de sujet, et parfaite identité de méthode. Certainement notre siècle est plus riche que ne l’était le IVe siècle avant notre ère ; mais il n’est qu’un héritier. Ainsi que nous l’avons dit ailleurs, c’est à la Grèce que nous remontons directement ; nous étudions le monde, comme les Anciens nous ont appris à l’étudier. Pour savoir d’où nous venons, nous n’avons pas besoin d’étendre nos regards plus