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plus lumineux et plus irrésistible ? A côté des grands esprits qui viennent d’être cités, à côté de Spinoza, de Virgile, de Clarke surtout, que Voltaire invoque après eux, il aurait dû ajouter Aristote, qui, le premier de tous, a pensé et parlé comme lui. C’est une omission contre laquelle réclame toute l’histoire naturelle d’Aristote, que Voltaire admirait beaucoup, mais qu’il ne connaissait pas assez. Aristote et Voltaire, d’accord entre eux et avec la foi spontanée du genre humain, quels témoignages pourrait-on demander encore ? S’il est une vérité démontrée dans ces hautes questions, c’est bien celle-là. Tenons-nous-y avec une inébranlable constance, soit que nous la confirmions par notre propre examen, soit que nous l’admettions sur l’affirmation du génie, antique et moderne, scientifique et littéraire.

En parcourant l’histoire de l’embryologie dans ses traits principaux, nous venons d’assister a un beau spectacle, d’où nous pouvons tirer plus d’un enseignement. Nous avons vu comment la science est née, et ce qu’elle est devenue par le concours de puissants