Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/240

Cette page n’a pas encore été corrigée

et les rayons qui partent de Sirius, à quatre cent millions de lieues au delà du soleil, pénètrent dans ses petits yeux, selon toutes les règles de l’optique. S’il n’y a pas là immensité et unité de dessein, qui démontrent un fabricateur intelligent, immense, unique, incompréhensible, qu’on nous démontre donc le contraire. Mais, c’est ce qu’on n’a jamais fait. Platon, Newton, Locke ont été frappés également de cette grande vérité. Ils étaient théistes, dans le sens le plus rigoureux et le plus respectable.

« Des objections ! On nous en fait sans nombre. Des ridicules ! On croit nous en donner en nous appelant cause-finales ; mais des preuves contre l’existence d’une intelligence suprême, on n’en a jamais apporté aucune. » (Les Cabales, édition Beuchot, tome XIV, p. 262.)

Voltaire écrivait ceci sur la fin de sa carrière, en 1772, six ans avant sa mort, afin de tempérer l’outrecuidance des athées de son temps, comme il essaierait encore de tempérer nos athées contemporains. Le bon sens a-t-il jamais tenu un langage plus naturel,