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Traité de la Génération. Pourtant, qui oserait comparer à ces monuments inappréciables les ouvrages, d’ailleurs fort utiles, où vient se condenser l’état présent de notre science ? « Tout « cela, comme le dit très bien le Marquis de « l’Hôpital, comparant les travaux mathématiques des Anciens et des Modernes, tout cela est une suite de l’égalité naturelle des esprits et de la succession nécessaire des découvertes ». (Analyse des infiniments petits, 1696, pp. 3 et 4.)

Une autre leçon que nous offre l’exemple d’Aristote et que nous ferions bien d’écouter, c’est son admiration sans bornes pour la Nature. Il ne cesse d’en louer la sagesse et la prévoyance ; il n’hésite pas à l’appeler « divine » ; et sans y voir aussi nettement que nous pouvons le faire aujourd’hui, avec mille fois plus de motifs, la main et l’empreinte de Dieu, il en sent, aussi vivement que les plus spiritualistes d’entre nous, la puissance et la bonté infinies. Il proclame à tout instant que la Nature ne fait rien en vain, que sa prudence infaillible se propose toujours un but intelligible a l’esprit de l’homme ; et il se porte pour