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entier une fonction qui ne lui appartient pas. A cet égard, Aristote est d’autant plus louable que l’erreur réfutée par lui a subsisté jusqu’à nos jours, et que Buffon lui-même l’a commise encore. Aujourd’hui, la physiologie n’a plus le moindre doute ; et, comme les spermatozoïdes sont la partie essentielle de la liqueur séminale et qu’ils ne sont produits que dans l’organe spécial, il est démontré, par cela même, que le sperme ne vient pas de tout le corps, bien que, comme les autres sécrétions, il vienne primitivement du sang, fluide nourricier de l’organisme entier.

Voilà, ce semble, des titres bien solides pour que la science actuelle reçoive Aristote au nombre des observateurs les plus attentifs et les plus perspicaces, qui aient fait honneur à l’esprit humain, dans l’étude de l’histoire naturelle. Nous le disons hautement : Il y a toujours profit à le consulter, si ce n’est à le suivre. Nous convenons sans peine qu’à l’heure où nous sommes, le premier venu de nos jeunes étudiants en sait plus que lui, et que le moindre de nos manuels est beaucoup plus complet que l’Histoire des Animaux ou le